Frédéric Evrard
Les premières lumières c’est le soleil, étincelant en réflexions et changements constants, sur l’immensité du ciel, aux facettes de l’océan. La lumière vive, tranchante et chaleureuse, des coins de criques au matin rasant, celles, mouvantes, dans l’écumes des étraves, des nageoires et du débris des tempêtes.Un soir, bien plus tard, un vieux quotidien par désœuvrement dans les mains, une annonce, une formation aux spectacles vivants, l’audition est au lendemain matin.Une nuit pour apprendre et travailler un texte.« Adolescent je pénétrais clandestin dans ces palaces aux volets clos »Pourquoi pas.S’ensuivent deux années intensives aux arts exigeants du jeu, de la danse, du cirque, de la scéno, du texte.Et de la lumière.Une poursuite en pivot.Merci pour ça.Deux autres années en comédien, entre tournée en Roumanie et pratiques de Vitez, d’Arthaud, et de Meyerhold provoque un désintérêt du milieu. L’échec au premier tour de la légendaire école du théâtre national de Strasbourg, la seule mêlant les apprentissages artistiques et techniques, conforte ce ressenti.S’ensuit une éclipse politique et festive de treize années.En profite pour s’ouvrir au cinéma.A la bande dessinée mondiale.Et atterrit pour dix années sur le pont d’un festoche de qualité chez Armand Gatti.S’entame aussi une trajectoire éblouissante dans la régie générale de nuit sur les territoires de Ménilmontant.Avant que la scène ne revienne par le théâtre documentaire.Il y a dix ans de ça.Depuis les enchainements sont lumineux.